Une étrange créature approchait des portes majestueuses de la taverne FFC's.
Elle paraissait vaguement humanoïde, silhouette torturée, terriblement maîgre et voûtée. Elle était vêtue de haillons et de guenilles noire et crasseuses, et son visage était dissimulé sous un capuchon, noir.
Autour de cet être étrange se dégageait une sorte d'aura glaciale et sombre, et, alors qu'en cette splendide journée d'été le soleil brillait haut et fort, une ombre ténébreuse paraissait suivre cette sihouette. Comme si la lumière elle-même fuyait ce visiteur peu commun.
Alors que la "chose" passa près d'un magnifique massif de fleurs, celles-ci se flétrirent et fannèrent à son approche, ne laissant que des brindilles sèches, noircies et recroquevillées.
Un garde zélé, posté à proximité de la taverne s'interposa devant la créature et voulut lui demander les raisons de sa présence ici; mais accablé par la terreur aucun mot ne put sortir de sa bouche, et lorqu'il vit le visage décharné de la créature son sang ne fit qu'un tour. Il s'effondra les yeux exhorbités et tétanisé par la peur.
Les portes de la taverne, immenses, épaisses et terriblement lourdes, faîtes de chêne massif, encadrées et décorées de motifs de bronze et d'acier, s'ouvrirent contre toute attente lorsque la frêle silhouette y posa la main.
Il s'agissait d'une main humaine, désséchée, la chair depuis longtemps pourrie et déchirée en lambeaux par les affres du temps. Une main squelettique et putréfiée...
Alors que les portes étaient ouvertes, la goule ôta son capuchon, dévoilant son crâne ricannant, quelques mêches de cheuveux gris rescapées trônaient sur un crâne sec, où l'os affleurait par endroit, où la peau parcheminée s'était déchirée. Quelques uns dans la taverne purent voir une lueur froide et morbide étinceller au fond de ses orbites vides.
Elle s'installa tranquillement à une table vide, ses mâchoires s'ouvrirent et, contre tout attente des mots sortirent de sa "bouche" ou de sa gorge, d'une voix maléfique et chevrotante qui semblait inhumaine et plus vieille que le monde.
"- Salutations les amis,
Dites moi, il ne resterait pas un peu de sang frais a boire?
J'ai fini mes dernieres reserves de ma crypte, les vilageois de chez moi se font de moins en moins juteux, ca doit etre la crise...
Sinon je me contenterai d'un peu de vin rouge fort."